L’organisme a déjà alerté la communauté à plusieurs reprises l’an dernier, mais il s’agissait d’un signalement manuel.
Une alerte avait, par exemple, été émise en décembre pour signaler aux résidents du Grand Sudbury un nombre inquiétant de surdoses.
Selon la cheffe adjointe des ambulanciers paramédicaux de Sudbury, 28 surdoses d’opioïdes avaient été suspectées, un chiffre quatre fois plus élevé qu’en 2017.
Le système que nous développons en ce moment va nous permettre [de lancer ces alertes] de manière plus automatique, explique Shana Calixte, coprésidente de la stratégie communautaire contre les drogues de la ville du Grand Sudbury.
Une alerte effective au printemps
D’ici au printemps prochain, l’organisme espère mettre en place un système de collecte de données automatique qui permette de déclencher ce signalement lorsque le nombre de surdoses dépasse la moyenne.
L’agence de santé publique de Sudbury va recueillir de l’information auprès de l’hôpital, de la police et des organismes comme le Réseau ACCESS Network ou le centre d’action pour les jeunes de Sudbury.
L’objectif de cette alerte est d’informer les résidents de Sudbury de potentiels risques liés à l’usage de drogue. On alerte la communauté lorsqu’il y a des substances dangereuses qui circulent, par exemple, développe Shana Calixte.
En août dernier, l’agence a ainsi mis en garde le public contre la circulation d’héroïne mauve dite « purp », contenant du carfentanil.
On veut simplement que les gens fassent attention.
Augmentation du nombre de surdoses
Pour Shana Calixte, l’automatisation des alertes va surtout permettre à la communauté d’être plus attentive à l’usage des drogues.
Intoxication aux opioïdes au Canada et en Ontario – Taux d’hospitalisation : nombre d’hospitalisations par 100 000 habitants Photo : Radio-Canada / Vincent Wallon / Icônes : Freepik de www.flaticon.com
Il y a beaucoup de stigmatisation autour des consommateurs de drogue. On veut vraiment rappeler aux gens que ça pourrait être n’importe qui, explique Shana Calixte.
Amber Fritz, la coordinatrice du Réseau ACCESS de Sudbury approuve cette initiative, mais, selon elle, cela ne sera pas suffisant pour freiner l’augmentation du nombre de surdoses d’opioïdes.
Tant que le contenu des drogues sera toxique, nous allons continuer d’avoir des surdoses.
Amber Fritz plaide pour un approvisionnement en drogue sécuritaire. Je sais que ça peut paraître un peu radical pour certains, mais les gens vont consommer des drogues quoiqu’il arrive, donc si les seules drogues qui sont disponibles sont du fentanyl ou du carfentanil, les gens vont continuer de mourir, conclut-elle.
Chaque résident peut s’abonner à ces alertes sur le site internet de la stratégie communautaire contre les drogues de Sudbury.
En dépit de l’activité grippale qui bat son plein au pays, le virus semble moins virulent cette année que l’année dernière en raison notamment d’un vaccin particulièrement efficace.
7 personnes sur 10 sont vraiment très protégées, c’est un avantage.
Le deuxième élément qui explique cette efficacité du vaccin, c’est que le type d’influenza qui circule est couvert par le vaccin, explique Richard Fachehoun, médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive au CISSS de la Côte-Nord. Il s’agit de surcroît d’un type d’influenza qui n’est pas considéré donner des éclosions dans les milieux de vie.
Une campagne de vaccination plus ciblée
Un autre facteur peut avoir un effet sur le nombre d’hospitalisations en lien avec la grippe.
Cette année, le ministère de la Santé, à la suite des recommandations de l’Institut national de recherche scientifique, a mis l’accent sur la vaccination de groupes particuliers.
La campagne de vaccination vise principalement :
les enfants de 6 à 17 mois qui ont des maladies chroniques;
les femmes enceintes aux 2e et 3e trimestres;
les adultes souffrant de maladie chronique;
les personnes âgées de plus de 75 ans.
Bien que la campagne de vaccination ne vise plus les personnes de 60 à 74 ans et les bébés de 6 à 23 mois, comme c’était le cas l’an passé, le ministère de la Santé continue tout de même à offrir gratuitement le vaccin à ce segment de la population.
Trop tôt pour un bilan
Selon le rapport hebdomadaire de l’Agence de la santé publique du Canada, la grippe a causé 56 décès au pays en date du 19 février. De ce nombre, moins de dix décès ont eu lieu chez des enfants.
Il est encore trop tôt cependant pour faire le bilan de l’activité grippale au pays étant donné que la saison n’est pas encore terminée.
Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, la direction de l’établissement a mis en place des mesures pour offrir un meilleur milieu de travail afin d’attirer les travailleurs et, surtout, de les retenir.
Le CISSS a consulté ses employés pour améliorer ses pratiques de gestion, favoriser de saines habitudes de vie et améliorer l’environnement de travail.
« Dans le contexte actuel du marché de l’emploi, à titre de plus grand employeur de Chaudière-Appalaches, il est important que notre personnel soit en bonne santé physique et psychologique afin qu’à son tour, il puisse être pleinement disponible à prendre soin de la santé et du bien-être des citoyens de la région », commente la direction du CISSS de Chaudière-Appalaches
Il s’agit du premier CISSS ou CIUSSS au Québec à recevoir cette certification décernée par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ).
La certification est en vigueur pour une durée de trois ans.
Selon l’étude publiée dans la revue médicale JAMA Pediatrics, une durée excessive passée devant les écrans explique pourquoi un enfant sur quatre au Canada commence ses années scolaires avec un déficit.
Notre étude montre que les enfants d’âge préscolaire qui passent trop de temps devant un écran […] font partie de ceux qui présentent des retards et des déficits d’apprentissage à leur entrée à l’école à l’âge de 5 ans
Les auteurs de l’étude mentionnent qu’il ne faut pas passer trop de temps devant la télévision, mais aussi devant tout autre appareil connecté à Internet, les jeux vidéo ou les autres supports numériques comme les tablettes ou les téléphones cellulaires.
2500 foyers sondés
Selon la chercheuse et professeure de l’Université de Calgary Sheri Madigan, l’étude a examiné la combinaison entre le temps passé devant un écran et le développement à la petite enfance dans 2500 foyers albertains entre 2011 et 2016. Les familles devaient indiquer le nombre d’heures passées devant des écrans par les enfants.
Les chercheurs ont déterminé que les enfants avaient passé en moyenne 2,4 heures par jour devant un écran à l’âge de 2 ans, 3,6 heures par jour à l’âge de 3 ans et 1,6 heure par jour à l’âge de 5 ans.
Trop de temps d’écran nuit au développement des enfants. Photo : iStock
Ces durées dépassent les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie, qui suggère de limiter le temps d’écran à une heure par jour pour les enfants de 2 à 5 ans et conseille de privilégier les programmes de haute qualité axés sur l’apprentissage et le développement.
Selon l’étude, les enfants passant trop de temps devant un écran ne parviennent pas à atteindre les cibles de développement de langage et de communication, de résolution de problèmes et de motricité.
« Ce qui distingue notre étude de celles réalisées précédemment sur le sujet est que nous avons examiné l’impact à long terme du temps passé devant un écran, comment le temps passé devant un écran à l’âge de 2 ans a un effet sur le développement à 5 ans », explique Sheri Madigan, qui est aussi la titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les déterminants du développement des enfants.
Nos résultats montrent qu’une des raisons possibles des disparités en matière d’apprentissage et de comportement à l’entrée à l’école est que certains enfants sont trop souvent devant leur écran pendant leur petite enfance.
Elle ajoute que les enfants ne font plus assez d’activité physique en raison de toutes les heures qu’ils passent devant des tablettes ou la télévision et qu’ils ne développent pas les habiletés motrices nécessaires pour courir, faire du vélo ou jouer au ballon. Les interactions primordiales avec les parents sont aussi réduites, selon l’étude.
« Lorsqu’ils sont devant des écrans, ces interactions entre parents et enfants ne se produisent pas, ce qui peut retarder ou empêcher le développement des enfants », précise Sheri Madigan.
Deux fillettes jouent avec une tablette. Photo : iStock / maximkabb
Une solution facile
La coauteure de l’étude, Suzanne Tough, qui est professeure dans les départements de pédiatrie et de sciences de la santé communautaire à l’Université de Calgary, dit qu’il est facile pour les parents d’asseoir les enfants devant la télévision.
« La plupart des familles vivent dans une maison avec un appareil connecté à Internet et avec de nombreux écrans », explique-t-elle.
Notre génération est de plus en plus pressée et occupée. L’accès facile à des écrans représente une solution perçue comme étant inoffensive pour occuper les enfants.
Sheri Madigan et Suzanne Tough souhaitent que les parents prennent conscience de l’impact du temps passé devant des écrans et imposent à leurs enfants une durée maximale devant les écrans.
Elles proposent aussi de créer des zones sans écrans, dans la cuisine par exemple, pour pouvoir faire des repas en famille.
Quant aux parents qui savent que leurs jeunes enfants passent ou ont passé trop de temps devant un écran, Sheri Madigan souligne qu’il est toujours temps pour eux de s’adapter.
« Les cerveaux des enfants se développent durant l’enfance, mais également après. Alors il est encore temps d’apporter des changements », conclut-elle.